Quelles différences ?
La psychothérapie est une première approche. Le patient et le psychothérapeute sont face à face. La psychanalyse est une forme de psychothérapie plus poussée et plus profonde. Le patient est allongé sur un divan ce qui lui permet de se sentir plus libre pour parler et faire ressurgir des événements enfouis dans sa mémoire.

Qu’est-ce que la psychanalyse ?
Le terme psychanalyse a été inventé par Sigmund Freud (1856-1939) en 1896 pour nommer une méthode curative fondée sur la verbalisation, ou cure par la parole.
Auparavant, Joseph Breuer (1842-1925), médecin autrichien, avait donné à cette thérapeutique le nom de « méthode cathartique ». Sa méthode combinait l’hypnose à la parole spontanée du malade. Le principal but était la catharsis, qui consistait en une décharge d’émotions jusque-là refoulées, c’est-à-dire restées en quelque sorte coincées sous la conscience du malade.
La psychanalyse est fondée sur l’exploration de l’inconscient à l’aide de la méthode de la libre association : cela consiste pour un patient à exprimer, sans discrimination, toutes les pensées qui lui viennent à l’esprit. Cette méthode utilise aussi comme moyen thérapeutique le transfert, phénomène qui fait partie de la relation entre le thérapeute et le patient : la ou le thérapeute endosse en quelque sorte le rôle de quelqu’un et le patient projette sur le thérapeute.
Le rôle du psychanalyste est d’écouter le patient avec bienveillance et neutralité puis d’interpréter certaines de ses paroles ainsi que ses rêves et de le guider dans le cheminement de sa cure. Il lui est nécessaire d’avoir des capacités d´analyse et de synthèse ; l’ouverture d´esprit et la curiosité intellectuelle lui sont indispensables pour s´adapter à des personnes et des situations variées.
Petit à petit, grâce à la libre parole, le patient fait émerger des souvenirs d’enfance, des traumatismes, des moments importants de sa vie etc, matériel auquel sa conscience n’avait pas accès jusque là. Cela lui permet de prendre un certain recul sur lui-même et, par conséquence, de démêler ses problèmes relationnels et de mieux maîtriser ses réactions face aux situations qu’il a rencontrées ou qu’il rencontre au cours de sa vie.
La durée d’une cure psychanalytique est assez variable, de 2 ou 3 ans à plus de 10 ans, à raison d’une, deux ou trois séances par semaine d’une durée de 45 minutes à une heure environ.
La psychanalyse est une discipline qui ne relève pas de la médecine, il n’est donc pas nécessaire d’être médecin ou psychiatre pour devenir psychanalyste.
Elle traite toutes sortes de pathologies que l’on appelle « maladies de l’âme » : troubles psychiques, troubles mentaux, tels que les névroses, les dépressions, la perversion, les états limites etc.
Pour devenir psychanalyste il faut avoir suivi une cure psychanalytique personnelle, avoir de bonnes connaissances théoriques, suivre des séminaires et des journées de formation tout au long de sa carrière et être épaulé dans sa pratique par un superviseur qui assiste et conseille.
La formation est assurée par des psychanalystes ayant une longue expérience professionnelle et qui enseignent au sein d’associations, de fédérations ou de sociétés psychanalytiques : l’EPCI (École propédeutique à la connaissance de l’inconscient), la SPF (Société de Psychanalyse Freudienne), la SPP (Société de Psychanalyse de Paris), le QG (Quatrième groupe), l’EA (Espace Analytique) etc.
La psychanalyse est également enseignée à l’université, principalement à Paris VII et Paris VIII.
La psychanalyse est implantée dans une cinquantaine de pays et sur quatre des cinq continents avec une forte dominante en Europe, en Amérique du Nord et du Sud, au Japon, en Israël, au Liban et en Russie.